Sans papiers

"Sans papiers" aborde le drame des clandestins vu par une petite fille venue en France avec son papa pour fuir la guerre dans son pays. Une guerre qui a pris sa maman. Et combien de plus encore ?

"Papa a choisi la France. Parce que c'est le pays des droits de l'Homme. Que leur devise est : Liberté, Egalité, Fraternité". (p.27).

Elle va aller à l'école comme toutes les petites filles en France, elle va apprendre Prévert, Paris, la cuisine, la langue , se faire sien ce nouveau pays. Elle va apprendre à son papa aussi. Mais tous ces efforts seront vains : un jour, deux policiers en civil l'attendent à l'école...
Inutile de raconter la suite...

Le texte de ce livre remarquable dit les choses telles qu'elles sont, sans fioritures, avec une vérité crue et pudique à la fois. On sait que ça existe mais on ne veut surtout pas voir. Les illustrations (mélange de photographies et de découpes de silhouettes, avec très peu de couleurs) ajoutent à l'intensité de ce qui se joue, là, dans ces pages qui disent l'espoir et l'injustice.

Un texte qui permet de voir une des réalités de notre société. Pas belle à voir. Un livre pour réveiller les consciences sur un drame humain. Un livre qui prend les enfants pour des grands. Sans leur cacher le monde qui les entoure. Et qui montre combien il faut les en protéger.

Ce n'est pas la première fois que je parle des éditions Escabelle dans ce blog. J'apprécie particulièrement leur travail au service du public jeunesse : une littérature engagée et des livres originaux tant sur le fonds que sur la forme.

Escabelle (site ici) est née en décembre 2009 de l'amitié entre ses deux associées (Aude Elfassi et Françoise Baglin) et d'une conviction forte : l'importance du lien entre les êtres, à commencer par le lien familial.

"Une escabelle, c'est un petit escabeau, un objet humble, simple, qu'on peut déplacer au gré de ses besoins, et qui aide à s'élever. C'est aussi un mot qui laisse libre cours à des images très diverses".

Source : site Ricochet

 

Sans papiers
Texte de Rascal
Photographies de Cendrine Genin
Illustrations de Jean-François Martin
Escabelle

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